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Chronique n°11-2 Texte final des suggestions raisonnables…_2012

Vendredi 3 février 2012   

Nouveau texte de suggestions

Présentation

Dans les conditions que je connais aujourd’hui assez mal, je crois que vous ne pouvez guère proposer que de modifier les instructions, et seulement de façon à ce que les réformes prescrites ne requièrent aucun engagement financier, ni dans l’équipement, ni dans le recrutement ou dans la formation du personnel, ni, encore moins, dans la recherche, qu’elle soit fondamentale, appliquée ou de développement.

Le personnel est harassé par des exigences contradictoires, violenté par une gestion « carotte-bâton » totalement inappropriée et harcelé par un public qui prend l’école comme tête de turc. Ce personnel ne vous offre que peu de ressources nouvelles. – déshabillés de leur mandat d’instituteurs, – dédiés en tant que professeurs à une discipline qui ignore ou même méprise la compétence spécifique nécessaire à leur travail, – sollicités d’acquérir des grades universitaires élevés mais que l’entrée dans la carrière d’enseignant dévalue soudain et qui fait sonner cette entrée comme un échec personnel, – envoyés, sans préparation véritable, effectuer sans soutien des missions contradictoires dans un milieu maintenu hostile, – harcelés au nom d’objectifs flous évalués sans précautions, interprétés sans connaissances spécifiques propres et exploités de façon déloyale… les enseignants ne peuvent offrir qu’une très petite part des ressources que nous voudrions obtenir d’eux.

Les recherches fondamentales sur les conditions de la diffusion de la culture et des savoirs mathématiques dans une société entière progressent lentement, mais ces progrès sont difficiles à diffuser. Les recherches expérimentales peuvent proposer déjà des alternatives éprouvées et démonstratives, mais, sans le support d’une institution scientifique respectée, toute démonstration publique provoque aussitôt la mise en œuvre de développements fantaisistes ou prématurés à cause de l’insuffisance d’information du public et surtout de la noosphère. La compréhension et l’utilisation des « résultats » de l’enseignement de cette discipline se heurtent à une conjonction très variée d’obstacles considérables[1].

La solution qui reste est celle de s’adresser aux citoyens, et de leur demander de participer, directement, à un effort à la fois utile et symbolique, pour soulager l’effort qui est demandé à leurs enfants et à leurs enseignants. Ce projet les placera cette fois du côté de leurs enfants et de leurs enseignants pour vaincre une difficulté d’enseignement objective dont l’effet sera directement mesurable. La difficulté qu’ils rencontreront à mettre en œuvre une amélioration mineure mais évidente et prouvée peut les rendre plus attentifs dans le choix des défis et des solutions proposées à l’enseignement.

Je crois qu’un projet modeste pourrait annoncer que les réformes de l’enseignement même les plus apparemment anodines ne s’improvisent pas, que leur préparation prend du temps et demande les efforts permanents de recherches vivantes, d’études, de débats, une préparation par la formation et par une mise en œuvre programmée, décidée mais attentive, souple et en sympathie avec la culture de la société qui doit elle aussi être éclairée.

Mes suggestions se répartissent en trois volets.

pour lire ou télécharger le texte  Suggestions n° 2 (texte final)