Chers amis, collègues et membres de la communauté académique,
J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse intitulée : Apprendre pour enseigner les raisonnements mathématiques à travers les jeux mathématiques – Une approche par la communauté de pratique mathématique pour l’enseignement.
Jury :
- Fabien Emprin, Professeur, Université de Reims Champagne-Ardenne, Président
- Ghislaine Gueudet, Professeure, Université Paris Saclay, Rapporteuse
- Élise Janvresse, Professeure, Universitéde Picardie Jules Verne, Rapporteuse
- Hugo Duminil-Copin, Professeur, Institut des Hautes Études Scientifiques – Université Paris Saclay, Membre
- Gaëlle Espinosa, Professeure, Université de Lorraine, Membre
- Laure Saint-Raymond, Professeure, Institut des Hautes Études Scientifiques – Université Paris Saclay, Membre
- Béatrice Mabilon-Bonfils, Professeure, CY Cergy Paris Université, Directrice
- Imène Ghedamsi, Professeure, Université de Tunis, Co-directrice
- Thomas Lecorre, Maître de conférences, CY Cergy Paris Université, Co-encadrant
Date et heure : 13 novembre 2025, 10 h. Lieu : La salle des thèses est aux Chênes 2, au 2e étage, l’entrée 33. Cergy-Pontoise – 95011 cedex 33, boulevard du Port
La soutenance se déroulera en hybride et pourra également être suivie en ligne via le lien suivant : https://cyu-fr.zoom.us/j/92401423105 . ID de réunion : 924 0142 3105
Un pot convivial suivra la soutenance sur place pour célébrer ensemble ce moment.
J’espère avoir le plaisir de vous y retrouver, en présentiel ou en ligne !
Bien cordialement,
Nathalie Braun
Résumé
Cette thèse explore comment un collectif auto-organisé de professeurs de mathématiques peut constituer un levier de développement professionnel autour de l’enseignement des raisonnements mathématiques (RM) à travers le jeu. Elle adopte une posture du chercheur non-interventionniste et mobilise une méthodologie qualitative fondée sur l’observation de terrain, des entretiens, des questionnaires et l’analyse de productions. L’analyse repose sur une articulation théorique inédite, croisant plusieurs cadres au sein même du principe des communautés de pratique (CoP) de Wenger (1998) : le modèle d’évolution des connaissances de Nonaka et Takeuchi (1995), le cadre des Situations de Recherche pour la Classe proposé par Grenier et Payan (2003), ainsi que le modèle d’interdépendance de Little (1990).
L’étude met en lumière une co-construction progressive des connaissances professionnelles au sein de la CoP, portée par des activités collectives alignées sur un but commun : enseigner les RM via des jeux, puis réinvesties dans la pratique. Ce va-et-vient entre action et retour réflexif alimente une boucle de développement où de nouvelles activités font émerger de nouvelles connaissances. Le processus est soutenu par la collaboration et conditionné par des facteurs organisationnels et temporels. Le bien-être (BE) socio-émotionnel développé dans ce processus joue un rôle facilitateur, en sécurisant les interactions et en soutenant l’engagement apprenant des participants et sa durabilité au sein du collectif.
Notre étude souligne également les effets contrastés du jeu sur les RM des élèves : si l’engagement ludique favorise l’exploration, la verbalisation et le développement des RM, il nécessite un étayage structurant pour permettre la consolidation effective des apprentissages. Le BE des élèves développé dans ce processus renforce cette dynamique.
