Nom et prénom :
YAVUZ Ilyas
Titre de la thèse :
Evolutions récentes de l’enseignement de la notion de fonction en France en classe de seconde Utilisation des tableaux de valeurs et de variations
Etablissement :
Université Lumière Lyon II
Période :
2005
Résumé :
Depuis le début de la contre-réforme des mathématiques modernes, l’enseignement de la notion de fonction au début du lycée en France a subi de profondes mutations. Une des tendances les plus importantes concerne le renforcement progressif de l’utilisation des divers modes de représentation des fonctions. Ainsi parallèlement à une diminution de la suprématie du registre algébrique, le registre graphique a acquis de nouveaux droits et il y a également une injonction forte à utiliser dans des conditions nouvelles les objets tableaux de valeurs et de variations. Notre hypothèse de recherche est, suite aux travaux de Duval, que c’est de la multiplicité des registres possibles que le concept et ses propriétés vont se dégager.
Dans notre travail, nous menons tout d’abord une analyse institutionnelle de la notion de fonction dans une perspective écologique pour dégager les différents systèmes de contraintes et de conditions qui pèsent sur les évolutions de ce savoir au cours du processus de transposition didactique interne. Ce travail s’inscrit dans une perspective commençant dans les années 80, au début de la période de la contre-réforme des mathématiques modernes. Nous faisons ensuite un état des lieux de l’enseignement actuel pour voir comment ont été traitées les nouveautés du programme par les manuels actuels et les enseignants (sur la base d’un questionnaire). Nous faisons également un état des lieux des compétences des élèves, à travers un test papier. A la lumière des analyses précédentes, nous déterminons certaines caractéristiques de l’organisation praxéologique proposée par les nouveaux programmes de 2000 autour de la notion de fonction qui ont du mal à vivre dans l’enseignement. Nous proposons enfin une ingénierie didactique visant à faire fonctionner ces aspects du programme dans les classes et à en tester la viabilité à travers une expérimentation.
Jury :
Colette Laborde, PU IUFM de Grenoble, Equipe IAM (Rapporteur)
Marie-Jeanne Perrin-Glorian, PU IUFM Nord-Pas de Calais, DIDIREM (Rapporteur)
Robert Bouchard, PU Université Lumière Lyon II, UMR ICAR
Sylvie Coppé, MCF IUFM de Lyon, UMR ICAR (Co-directrice)
Jean-Luc Dorier, PU IUFM de Lyon, Equipe DDM Laboratoire Leibniz (Co-directeur)
Thèse soutenue le jeudi 2 juin 2005 à 14H30 dans L’AMPHI BENVENISTE de L’université Lumière Lyon II Campus des Berges du Rhône, 7 rue Raulin 69007 LYON (rez de chaussée)
Abstract :
Since the beginning of the counter-reform of modern mathematics, the teaching of the notion of function in the beginning of upper secondary school in France has been subject to profound modifications. One of the most important transformations deals with the progressive reinforcement of various modes of representation of functions. In this sense, there has been a decline of the algebraic register along with a larger use of the graphic register and there is a strong demand of the institution for the use in new conditions of the tables of values and the table of variations. It is our research hypothesis, following Duval’s work, that the multiplicity of possible semiotic registers brings the concept and its properties to life.
In our work, we first make an institutional analysis of the notion of function in an ecological perspective, in order to reveal the different systems of constraints and conditions that deals with evolutions of this piece of knowledge within the process of internal didactical transposition. This work is made throughout all of the counter-reform of modern mathematics, since the 80s. Then, we establish the state of art of the present teaching in order to see how textbooks and teachers (through a questionnaire) deal with the novelties of the curriculum. We also give an account of students’ abilities, through results to a written test.
Based on this first analyses, we determine some characteristics of the »praxeological organisation » (according to Chevallard’s terminology) included in the last reform of 2000 about the notion of function, which have difficulties to live in the actual teaching. At last, we propose a didactical enginery aiming at making these aspects of the curriculum possible in the classroom and we evaluate their viability with an experimentation.