Nom et prénom :
BENSALAH BREIGEAT Chedlia
Titre de la thèse :

Les connaissances mathématiques des nouveaux enseignants de mathématiques au collège : une étude de cas
Etablissement :
Université Denis Diderot Paris VII
Période :
2001
Résumé :

Nous étudions un aspect des pratiques des enseignants de mathématiques au collège en recherchant les traces que peuvent laisser leurs connaissances mathématiques en situation de classe. Nous observons trois enseignantes débutantes, une séance par professeur en classe de troisième : un objectif sous-jacent est de comprendre comment s’initialisent les pratiques des enseignants.

La recherche s’articule autour de deux axes. Le premier est une double analyse – quantitative et qualitative – des discours que les professeurs tiennent en classe avec leurs élèves. Le deuxième est une comparaison du texte que constitue le discours avec le contenu du manuel utilisé en classe.

Nous tenons compte des effets sur les activités des élèves de ce que les enseignantes abordent dans leurs discussions avec eux. De même, nous tenons compte de l’effet des propos des élèves sur le discours des enseignantes.

Les résultats obtenus semblent signifier qu’il y a un lien de dépendance entre l’adaptation des discours des enseignantes aux élèves et la disponibilité – en classe – de leurs propres connaissances mathématiques.

Sur les cas étudiés, nous avons perçu trois attitudes : une enseignante donne l’impression de s’interdire d’utiliser ses connaissances mathématiques différentes de celles des élèves, une autre donne l’impression de vouloir les partager avec les élèves. La troisième enseignante donne l’impression d’instaurer une frontière entre ses connaissances et celles des élèves : tout se passe comme si elle estimait que ses connaissances mathématiques personnelles ne pouvaient pas leur être utiles. Du point devue de l’adaptation aux élèves, l’enseignante qui est dans le « partage » avec eux est celle qui réussit le mieux.

La gestion des échanges avec la classe ne présente pas de similitude entre les trois enseignantes. Au contraire il s’en dégage une si on s’intéresse aux aspects des discours directement liés aux contenus mathématiques.

La comparaison au manuel semble signifier que le mode d’appropriation de cet outil à l’extérieur de la classe se répercute en classe : peut-être y-a-t-il une régularité entre son utilisation (par les enseignantes) au moment des préparations et la restitution de ces dernières en classe.