Gilles de Robien souhaite changer de sujet et se consacrer à la réforme… du calcul.

Pour ceux qui, comme c’est mon cas, pensent que l’évolution du débat sur la lecture va conditionner la réforme annoncée des maths, je me permets de faire un point (final ?) sur la façon dont le débat sur la lecture s’est déroulé dernièrement.

Comme on pouvait le pressentir, le texte des 22 chercheurs intitulé : « Il n’y a pas lieu d’imposer une unique méthode de lecture » (http://www.ehess.fr/centres/lscp/persons/ramus/lecture/lecture2.html) a constitué un tournant dans le débat : Gilles de Robien se voyait privé de son principal argument (les recherches scientifiques prouvent que…).

Il a rédigé une réponse laborieuse le 2 novembre dans la rubrique Rebonds de Libé (http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/214452.FR.php) qu’il a intitulée : « Je ne condamne pas la liberté pédagogique ».

Un élément l’a mis de plus en plus en difficulté : depuis l’ouvrage de Laure Dumont et le texte « Halte à la charlatanerie », il apparaissait de plus en plus évident que dans cette affaire le ministre était ventriloque et que l’on croyait entendre SOS-éducation à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Cette officine est à la droite de la droite et cela est devenu très préjudiciable pour son image politique.

Une enquête de Véronique Soulé dans Libé du 6 novembre (http://www.liberation.fr/actualite/societe/215225.FR.php) qui renvoyait à un texte que libé a publié le même jour et intitulé « Les mots biaisés de Robien » (http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/215172.FR.php) et enfin un article de Luc Cédelle le lendemain dans Le Monde consacré lui-aussi à SOS-éducation (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-831680,0.html), ont bien diffusé l’idée de connivence de fait entre le ministre et l’officine.

Enfin, et cela enfonce le clou, le rapport de l’Inspection Générale publié le 8 novembre (http://media.education.gouv.fr/file/39/9/3399.pdf) évoque l’évoque lui-aussi. Quand on sait décripter un rapport d’IG, celui-ci est vraiment très sévère pour l’action du ministre depuis la rentrée.

De manière évidente, Gilles de Robien souhaite aujourd’hui changer de sujet. Jeudi 8, à l’IUFM du Mans, il est revenu sur la campagne concernant les méthodes de lecture menée par SOS-Éducation. Il a reconnu que cette association « a mis de l’huile sur le feu » mais il se déclare « trop soucieux et respectueux de la liberté associative, comme d’ailleurs de la liberté pédagogique, pour ne pas [se] mêler de ce que telle ou telle asssociation déclare ».
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/Rapport-sur-la-lecture-de-l-Inspection-generale-dementi-flagrant-aux-syndicats-Robien.html
Quand on voit le respect qu’il continue à manifester pour SOS-éducation et la manière dont il parle des syndicats, il est évident qu’il ne baisse pas totalement la garde.
Il a déclaré vouloir maintenant s’atteler à la réforme de l’apprentissage de la grammaire… et du calcul.

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