Le projet “Bienvenue en France”, proposé récemment par le gouvernement,
prévoit l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiantes et
étudiants ne venant pas de l’Union Européenne. Cette mesure établit une
très forte discrimination sur des critères de nationalité et des
critères économiques, que l’augmentation des bourses proposée par le
gouvernement ne suffira pas à corriger.
Si les étudiants extra-européens qui sont aujourd’hui en M2 doivent
trouver 3 770 euros pour payer l’inscription en thèse l’année prochaine
(et chaque année d’inscription ensuite), on conçoit sans peine les
difficultés que cela peut représenter (cette somme représente une année
de salaire pour certains pays dont proviennent nos étudiants actuels) :
les étudiants ne pourront simplement pas s’inscrire. Nous rappelons que, chaque année, ce sont 150 000 étudiants venus d’Afrique, par exemple, qui font des études en France. Signalons qu’une telle mesure porterait gravement atteinte à la francophonie, et fatalement aux relations – y compris économiques – avec les pays ainsi stigmatisés.

Nous nous opposons donc fermement à l’instauration de telles discriminations
financières liées à la nationalité des étudiants à l’inscription à
l’Université.