Bonjour,

J’ai le plaisir de vous convier à ma soutenance de thèse, si vous êtes de passage à Bordeaux, le jeudi 11 décembre à 14h00 à l’INSPE de Mérignac, salle E302.

Celle-ci sera suivie d’un pot dans la salle adjacente.

Afin de pouvoir m’occuper de l’organisation, pourriez-vous remplir cette enquête (assez rapidement) si vous pensez assister à la soutenance et/ou au pot :

https://framaforms.org/soutenance-de-these-anais-hatu-1764071593

Titre de la Thèse : Etude des gestes professionnels des enseignants auprès des élèves en difficulté en numération, au cycle 2, en éducation prioritaire

Sous la direction de Caroline Bulf.

Membres du jury :

Fabien EMPRIN – Professeur des universités – Université de Reims-Champagne-Ardennes – Président
Julie HOROKS – Professeur des universités – Université Paris-Est Créteil – Rapporteure
Eric RODITI – Professeur des universités – Université Paris-Cité – Rapporteur
Lalina COULANGE – Professeur des universités – Université de Bordeaux – Examinatrice
Eric MOUNIER – Maitre de Conférences – Université Paris-Est Créteil – Examinateur
Caroline BULF – Maitresse de Conférences – Université de Bordeaux – Examinatrice

Résumé : 

Cette recherche porte sur l’étude des gestes professionnels d’enseignantes exerçant en éducation prioritaire au CP, dans le cadre de l’enseignement de la numération décimale et positionnelle, en particulier des nombres de 60 à 99. Elle vise à comprendre comment les pratiques d’étayage contribuent (ou non) à soutenir les apprentissages d’élèves en difficulté, à partir de l’analyse de séances filmées, de l’exploitation de manuels scolaires et de la comparaison entre plusieurs contextes d’enseignement.

La recherche s’appuie sur un cadre théorique articulant les registres de représentation (Duval, 1993), la théorie des situations (Brousseau), et les gestes professionnels (Bucheton & Soulé, 2009), avec en arrière-plan les recherches sur les élèves en difficulté (Perrin-Glorian, Butlen). Trois classes de CP situées en éducation prioritaire ont été observées, chacune utilisant un manuel différent : Maths au CP, Haut les Maths et la Méthode Heuristique de Mathématiques (MHM). L’analyse combine une approche qualitative (analyse a priori et a posteriori des séances, codage des gestes d’étayage et du langage) et une approche quantitative (statistiques des occurrences d’interventions), complétée par un outil d’analyse : « l’arbre des possibles » (Blanchouin et al. 2022), permettant de visualiser les choix d’étayage et leurs effets potentiels sur les apprentissages.

Au plan méthodologique, cette recherche propose une articulation entre analyse des manuels, observation des interactions et visualisation des étayages. Les résultats montrent que trois leviers sont déterminants dans la construction de la numération :

–           la coordination explicite des registres de représentation (iconique, symbolique, verbal),

–           la qualité et la visée des gestes langagiers,

–           le traitement didactique des obstacles et des erreurs, conçus comme leviers d’apprentissage.

Les pratiques observées révèlent des contrastes significatifs : certaines enseignantes parviennent à transformer les erreurs en occasions de conceptualisation partagée, d’autres privilégient un guidage fort qui limite la secondarisation des savoirs. L’étude met en évidence le rôle du langage dans la régulation des apprentissages, ainsi que les difficultés spécifiques rencontrées par les élèves dans la compréhension du système décimal et positionnel.

 Mots clés : gestes professionnels, numération, étayage, registres de représentation, élèves en difficulté, éducation prioritaire

En espérant vous voir le 11 décembre,

Anaïs Hatu