Bonjour à toutes et à tous,

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse qui se déroulera le lundi 13 décembre à 16h00 (heure de Paris) dans la salle 2017 du bâtiment Sophie Germain de l’Université de Paris. Elle se terminera par un pot.

Cette thèse est intitulée : Les actions incarnées et l’utilisation d’artefacts dans l’enseignement et l’apprentissage des opérations de multiplication et de divisions.

Le jury est composé de :
M Luis RADFORD, professeur l’Université Laurentienne, Canada, rapporteur.
Mme Laline COULANGE, PU, Université de Bordeaux, rapportrice.
M Fabrice VANDEBROUCK, PU (HDR), Université de Paris, examinateur.
M Elizabeth Montoya, professeure, Pontificia Universidad Católica de Valparaíso, Chili, examinatrice.
M Christophe HACHE, R Maître de conférences (HDR), Université de Paris, directeur de thèse.
Mme Christine CHAMBRIS Maître de conférences, Université Cergy Pontoise, co-directrice de thèse.

Vous pourrez également y assister à distance. Si vous êtes intéressé.e.s, je vous invite à m’envoyer un mail à l’adresse paulajouannet@gmail.com afin que je vous transmette le lien de connexion avant la soutenance.

Résumé :

Dans une perspective conforme à la cognition incarnée, nous nous concentrons sur la place que le corps peut occuper dans l’enseignement et l’apprentissage. Nous abordons cette question dans la perspective d’une théorie historico-culturelle de l’enseignement et de l’apprentissage : la théorie de l’objectivation (TO), développée principalement par Luis Radford. La rencontre avec les concepts des opérations de multiplication et de division, au pluriel, que nous étudions en termes de processus d’objectivation, implique leur interprétation en termes de relations entre grandeurs. Nous abordons la question de l’implication du corps dans cet apprentissage au moyen d’une approche qui vise à interpréter la transformation du sens des actions en incarnées. Notre objet d’analyse consiste en l’activité en classe qui se déroule lors des séances de résolution de tâches multiplicatives. Nous analysons en profondeur trois séances impliquant deux artefacts, conçus dans le contexte de cette recherche : un artefact de manipulation appelé boîtes et cubes, et un artefact symbolique appelé grille des temps et des parties. Nous avons articulé des méthodologies d’analyse tirées de la TO et de la théorie de l’activité didactique, ainsi que d’autres outils permettant de saisir la dimension sémiotique de l’activité. Nous nous concentrons sur les gestes en tant que ressource sémiotique incarnée. Notre étude nous permet d’apprécier l’objectivation du savoir comme un processus social, incarné et symbolique. Nos résultats permettent d’interpréter la manipulation comme une opportunité pour approfondir la relation dialectique entre les composantes matérielles et idéales de la pensée.

Bien à vous,
Paula Jouannet.