C’est avec une immense tristesse que je vous annonce le décès de Catherine Sackur à la suite d’un deuxième AVC. Je perds une amie et la communauté des didacticiens une chercheuse qui s’est investie énormément dans le champ en tant qu’enseignante-chercheuse du secondaire comme elle se présentait parfois. Avec François Léonard, elle est à l’origine de la triple approche (espace psychologique, espace mathématique ou réel et espace social), en tant que cadre d’analyse du travail des élèves avec la notion de connaissance locale et la notion des trois orientations. J’ai appris à travailler collectivement dans le groupe CESAME (IREM de Nice) avec Catherine, avec le très regretté Jean-Philippe Drouhard et aussi avec Maryse Maurel et Yves Paquelier. Nous avons constitué un groupe, certes un peu à marge des grands courants de la didactique des maths, mais ô combien stimulant et enrichissant du point de vue scientifique et humain.
Depuis son premier AVC, Catherine avait laissé la recherche en didactique des mathématiques pour se consacrer à l’écriture de romans policiers (éditions La Baie des Anges). Elle va nous manquer par son exigence, sa rigueur, son engagement politique, social et scientifique. Elle nous manque déjà. Je voudrais ici lui dire tous mes remerciements pour ce qu’elle m’a permis d’être en tant que chercheuse, et pour tout ce qu’elle a apporté à notre communauté. Ne l’oublions pas, n’oublions pas ses travaux.
Teresa Assude
Bonjour à tou.te.s, J’apprends avec une très grande tristesse le décès de Catherine… Pour moi aussi elle avait été, malgré notre éloignement géographique, une amie précieuse avec laquelle il était toujours sympathique et riche de discuter ; elle était venue une fois à Pau chez nous, et nous nous voyions aux EE ou séminaires, et une fois au moins à Nice… mais bien sûr ses problèmes de santé l’empêchaient depuis quelques années de participer. La didactique perd ainsi une chercheuse inventive et rigoureuse, je recommande notamment l’article qu’elle avait écrit avec Maryse Maurel , Teresa Assude, Jean-Philippe Drouhard, Yves Paquelier, « L’expérience de la nécessité épistémique » dans RDM 25-1… Encore désolée de cette très triste nouvelle.