Une discussion sur les revues de notre domaine de recherche a été mené lors de la plage ARDM de l’école d’été.

Certains points sur l' »openaccess » ont été évoqué dans la discussion. Je pointe ci-dessous les pages liées à cette question sur le site de l’ARDM :

Un commentaire personnel :

Les éditeurs géants sont des entreprises exploitent à des fins lucratives un besoin fort de la recherche : le partage et la diffusion des résultats de la recherche. Ils vendent un service de diffusion (l’écriture, le contrôle du contenu, et même la mise en page en général sont rémunérés par ailleurs).

L’essentiel du travail est donc rémunéré (salaire) et financé (fonctionnement, matériel, etc.) par les institutions publiques. Les éditeurs vendent (cher) aux mêmes institutions l’accès au contenu ainsi produit pour les membres de ces institutions. Le fait de vendre l’accès au contenu aux institutions qui ont financé l’élaboration du contenu a été largement dénoncé et ceci a récemment permis la généralisation d’une certaine forme d' »openaccess » (accès à la lecture gratuit à des articles publiés dans des revues 6 mois ou un an après leur publication).

La taille de ces éditeurs leur garantit un certain monopole et une invisibilisation des éditeurs qui ne sont pas dans ce modèle économique. Les outils de lexicométrie accentuent encore cette position de force. Leur taille garantit également des négociations en position (très) favorable avec les institutions. Les Universités sont des objets négligeables dans ce jeu, on a vu récemment que les états sont inaudibles, même les associations d’états (France et Allemagne dans les discussions récentes par exemple) ne garantissent pas une négociation équilibrée.

En contrepartie d’une certaine forme d' »openaccess » se généralise pour les éditeurs géants la mise en place d’un abonnement des institutions (à l’échelle d’un état, ou le cas échéant d’une Université… ou d’un laboratoire si l’Université ne s’est pas abonnée ?) pour ouvrir le droit à leurs membres de se faire publier… On voit ainsi apparaitre la notion de revue « diamant » : gratuite à la lecture (éventuellement après un délai) et à l’écriture.