Bonjour à tous,

le numéro 106 de la revue petit x éditée par l’IREM de Grenoble est à l’impression. Il sera disponible dans quelques jours. Ci-dessous, l’éditorial qui donne un aperçu du contenu. Vous pouvez vous abonner pour 2018 auprès de l’IREM de Grenoble, tout est indiqué sur le site : http://www-irem.ujf-grenoble.fr/spip/spip.php?rubrique12

Nous rappelons que les articles des années précédentes, et un moteur de recherche par titre ou nom d’auteur,  sont accessibles en ligne sur ce site.

URGENT et important
L’équipe éditoriale (Isabelle Bloch, Valentina Celi et moi-même) avons besoin de vos avis sur notre revue. Merci de prendre un peu de temps pour répondre à une enquête (10 à 15 min suffiront). Nous nous posons des questions sur l’avenir de Petit x, en difficulté en ce qui concerne les propositions d’article, et aussi du point de vue des abonnements. Vous trouverez sur ce site un texte donnant des informations et les questions de l’enquête, merci de votre aide.

Cordialement
Denise Grenier

EDITORIAL

Chers lecteurs,

Ce numéro 106 de Petit x questionne les évolutions récentes des pratiques d’enseignement et de leur observation/régulation, comme les lesson studies et la classe inversée. En effet, face aux modifications des curriculums, des méthodes utilisées en classe, de la formation des enseignants… le monde de l’éducation s’interroge sur les procédures valides, celles qui s’avèrent fonctionner, qui montrent une activité significative des élèves. Des questions se posent aussi de façon récurrente sur les connaissances des élèves sur le numérique, telles que développées au collège et lycée ; ces savoirs font partie des fondamentaux des mathématiques, et peuvent ensuite permettre une meilleure adaptation aux concepts enseignés à l’université.

  • Valérie Batteau et Jean-Luc Dorier ont observé un dispositif de lesson study en fin de classe de primaire dans le canton de Vaud, dans le cadre d’une formation professionnelle. Le thème mathématique étudié est celui des isométries ; les auteurs proposent en entrée une description du dispositif lesson study et de son déroulement, suivie d’une analyse historique, didactique et épistémologique de la notion de transformation géométrique versus isométrie. Ils poursuivent avec une analyse a priori de l’activité envisagée, des connaissances en jeu, des stratégies des élèves, du travail collectif effectué en formation, et enfin une analyse a posteriori de la réalisation et de la synthèse effectuée en groupe d’enseignants. Cette étude très complète constitue une enquête fouillée sur la lesson study et ses modes de mise en œuvre.

  • Stéphanie Bridoux a cherché à tester l’efficacité du dispositif de classe inversée au début de l’université. Elle présente d’abord une analyse des difficultés des étudiants après un cours classique sur la notion de limite, cours suivi d’exercices en TD, puis, après une analyse des modalités de présentation des savoirs dans les deux cas (classique ou classe inversée), donne les résultats des observations des conduites des étudiants et des réponses à un questionnaire sur les suites. Nous pouvons remarquer que de telles études sont nécessaires et donc bienvenues, car le dispositif ‘classe inversée’ connaît une certaine popularité chez les enseignants, que ce soit au secondaire ou plus récemment au supérieur. Le texte publié ici prouve bien que ce dispositif doit être envisagé avec prudence et que l’on doit définir les conditions didactiques de son efficacité, et donc des outils d’analyse pensés rigoureusement, comme l’avaient déjà envisagé les articles de Chappuis-Paries, Pilorge et Robert (Petit x, 105) qui envisageaient un cahier des charges pour un usage raisonné des capsules vidéo.

  • Christian Larue propose une activité sur le calcul algébrique des nombres triangulaires, c’est-à-dire la somme 1+2+3+4+….+n ; mais la situation prévoit l’identification d’un schéma visuel afin que les élèves relient le pattern observé avec les techniques de calcul.

  • Isabelle Bloch a repris une problématique récurrente concernant les connaissances des élèves sur les nombres réels, sujet revisité aussi, récemment, par de nombreux chercheurs. Force est de constater que les élèves n’ont guère progressé dans ces connaissances depuis une vingtaine d’années, ce que l’on peut imputer entre autres aux lacunes des programmes… lesquels, depuis les années quatre-vingt-dix, se contentent de signaler que ‘tous les nombres’ sont sur la droite numérique ; or, il a été prouvé que seul un travail minutieux sur la nature des nombres – décimaux, rationnels, irrationnels – permet de comprendre des notions plus complexes, comme les limites, et in fine les notions de topologie. Pour être efficace, ce travail doit aussi s’accompagner d’un jeu entre les registres de représentation.

En vous souhaitant une très bonne lecture,

Isabelle Bloch et Denise Grenier.