Bonjour à toutes et à tous,

J’ai le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de ma thèse soutenue le 19 décembre 2022 à l’Université Grenoble Alpes sous la direction de Sylvain Gravier et Michèle Gandit.

Lien : https://theses.hal.science/tel-04089443

Jury :

  • Ghislaine GUEUDET, Professeure, Université Paris-Saclay (Rapportrice)
  • Christian MERCAT, Professeur, Université Claude Bernard Lyon 1 (Rapporteur)
  • Marie-Line GARDES, Professeure, Haute École Pédagogique du Canton de Vaud, Suisse (Présidente)
  • Grégoire CHARLOT, Maître de conférences HDR, Université Grenoble Alpes (Examinateur)
  • Viviane DURAND-GUERRIER, Professeure émérite, Université de Montpellier (Examinatrice)
  • Jérôme PROULX, Professeur, Université du Québec à Montréal, Canada (Examinateur)
  • Sylvain GRAVIER, Directeur de recherche CNRS, Délégation Alpes (Directeur de thèse)
  • Michèle GANDIT, Professeure agrégée, Université Grenoble Alpes (Co-encadrante de thèse)

Titre : « Pratique de l’activité mathématique en médiation : modèles didactiques et conception d’ingénieries »

Résumé : Dans cette thèse nous montrons l’écart entre le discours de société, formulé par une stratégie nationale de culture scientifique, et l’existant dans les associations ou centres de culture scientifique. Le premier prône la démocratisation de la démarche scientifique alors qu’elle est concrètement absente dans ces institutions de diffusion. Notre étude écologique montre en effet que les ressources proposées dans ces institutions n’ont pas le potentiel mathématique, pour des raisons épistémologiques et didactiques, à faire entrer le public dans l’activité mathématique. À partir de ce constat, nous développons deux modèles didactiques. L’un permet de concevoir (et d’évaluer) des ingénieries didactiques de la pratique mathématique donnant des conditions d’abord épistémologiques, ensuite didactiques et enfin ergonomiques. L’autre propose une méthode de traitement et d’analyse de données audiovisuelles permettant de repérer les traces d’activité mathématique d’individus placés en résolution de problème. À cette occasion, nous avons développé des ingénieries didactiques selon ce premier modèle, s’appuyant sur l’étude épistémologique et didactique d’un problème de recherche, en mathématiques discrètes, le problème de pavage de Wang. Cette étude a permis d’élaborer plusieurs situations didactiques qui ont été ensuite proposées lors d’expérimentations dans des conditions cliniques proches du réel : individus volontaires, institutions de culture scientifique, autonomie et responsabilité scientifique des individus, absence de médiateur, temps alloué suffisant… Les résultats de notre étude, s’appuyant sur notre second modèle, montrent l’existence de traces d’activité mathématique d’individus permettant d’inférer qu’une telle pratique est possible dans ces conditions. Ainsi, ces résultats confortent le fait que nos ingénieries proposent des conditions enclines à combler la carence constatée dans certains espaces de médiation, tout en étant en adéquation avec le discours de la noosphère. Enfin, notre modèle de traitement et d’analyse semble offrir des perspectives intéressantes dans le domaine de l’intelligence artificielle, car cela permettrait un recueil de données important pour un nombre conséquent d’utilisateurs et sur une durée potentiellement élevée.